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FERRARI 365 GT4 2+2

1973

La 365 GT4 2+2 apparut au Salon Automobile de Paris 1972, ce fut une sensation, une ligne novatrice, des proportions magistrales, sous le capot, le magnifique V12 de 4.4 L. en provenance directe de la mythique 365 GTB 4 Daytona.

Plus courte ( de 20 cm) et plus manœuvrable que  la 365 GT 2+2. présentée en 1968, son style est radicalement différent, tournant la page des courbes des années soixante. Elle effaça en fait la 365 GTC /4, à la carrière très courte, (de 1971 à 1972).  La suspension à quatre roues indépendantes et correcteur d'assiette sur le train arrière, combinée à une excellente direction assistée, assure un confort de croisière exemplaire, tandis que les quatre disques ventilés assistés garantissent un freinage puissant. Elle demeura pendant toute la durée de sa production le modèle le plus cher de la gamme Ferrari.


Le V12 de 4,4 litres tout alliage à 4 arbres à cames en tête (F101 AC) développe 320 chevaux à 6 200 t/mn  (son régime maximum est de 7 000 t/mn...), autorisant une vitesse maximale de plus de 245 km/h. La 365 GT4 n'était disponible, qu'en boite mécanique.

Le poids est donné pour 1500 kg. A noter que les versions suivantes pesaient 200 à 300 kg de plus, en raison notamment des contraintes d'anti-pollution et de la présence d'une transmission automatique.

Les modèles 2+2, représentent une classe à part chez Ferrari, l'idée, née au tout début des années soixante, d'offrir pour un usage familial ou quotidien, l'essence des mythiques voitures de courses qui s'illustrent sur tous les circuits de la planète...

De fait, la parenté est bien plus importante qu'il n'y parait. Si le style des carrosseries, le confort, et bien sur les places arrières les en différencient immédiatement, toute la partie mécanique est très similaire à celle des modèles sportifs, avec quelques ajustements, le caractère, volant en main, est bien le même, et sous le voile d''une beauté élégante et discrète, on profite alors d'un plaisir secret et saisissant.

Il suffit, ici, en soulevant le capot de la 365 GT4 2+2, de découvrir le moteur V12  de 4,4 litres tout alliage à 4 arbres à cames en tête, c'est "le frère" de celui équipant la fabuleuse 365 GTB 4 Daytona, (qui se classera entre autre, à la 5° place aux 24 H. du Mans 1971), les différences concernent par exemple la position des carburateurs, et le système de lubrification (par carter sec/humide). Les magnifiques roues en étoiles à papillon central, se retrouvent sur les BB, les Daytona, mais aussi les 250 LM victorieuses aux 24 heures du Mans.

Le dessin très pur de la carrosserie est un modèle d'école. L'échancrure qui marque l'horizontale (également présente sur la Daytona) partage la carrosserie en deux volumes en l'allégeant visuellement. Les groupes optiques s'escamotent dans le capot par commande électrique, et la grille de calandre dissimule deux antibrouillards. Le traitement du pavillon et de ses montants est parfait. Cette création classique majeure, laissera son empreinte chez Ferrari durant dix sept années, à travers différentes déclinaisons, bien différentes, les 400 ,400 I  et 412. A noter que la version 400 GT qui lui succéda n'offrait déjà plus les roues à fixation centrale.

Pininfarina a réussi à dessiner une ligne idéalement fine et profilée pour une voiture, qui est presque, par son habitabilité, une "berline" deux portes, le capot, recouvrant les six carburateurs Weber horizontaux, offre une immense surface basse, et quasiment plane que surplombe un pare-brise très incliné. Chaque pièce de la carrosserie est de proportions magnifiques et semble sculptée dans le métal. Conscient de la perfection de son dessin,  Pininfarina n'y toucha quasiment plus durant les dix sept années de sa production.

Leçon de style, il faut juste regarder, et admirer. La silhouette, aperçue de trois quart arrière est enthousiasmante, inspirée du fabuleux prototype P6, et de la Berlinette BB, alliant des lignes fines et dynamiques à des volumes extrêmement plats , surprenant et classique à la fois, un régal à contempler. Le splendide alignement des six feux arrières ronds a marqué les esprits.

 L'art des proportions justes, des formes et des lignes qui, une fois tracées, défieront le temps, est une recherche d'absolu. Leonardo Fioravanti, œuvrant à cette époque pour Pinin Farina, en a été le plus grand Maître, à la création en plus de chef d'œuvre, des plus belles Ferrari des années soixante à quatre-vingt (Dino 206, Daytona, entre autres).

 


Le bleu ciel aérien ,"azzuro", est sans doute la couleur idéale de ce modèle, il joue formidablement avec les lumières et prolonge les grandes surfaces vitrées. Enzo Ferrari avait choisi une teinte similaire pour la 365 GT4 qu'il utilisait personnellement, la sellerie intérieure, neuve, est en cuir d'un beige soutenu, les moquettes sont assorties.

 


Investissement

Présentant un modèle similaire  que nous conseillions il y a exactement trois ans, voici ce que nous écrivions:

 

" L'acquisition d'une Ferrari Classique, (de l'époque d'Enzo), quel que soit le modèle, peut être considérée comme un excellent investissement, constituant un indéniable patrimoine historique et artistique, ces automobiles, construites quasi-artisanalement, seront toujours au premier rang des rêves et des demandes des collectionneurs.

Les Ferrari 4 places ont été longtemps, largement sous-évaluées, mais l'intérêt pour ces modèles [ à moteur V 12 ] est grandissant et la hausse de leur valeur, aujourd'hui est indiscutable.

On a vu tout d'abord la valeur des 330 GT, quasiment doubler entre 2005 et 2010, puis les 250 GTE (1000 exemplaires environ) atteindre des chiffres records. Les 365 GT (1968/1971), et les 365 GTC/4, modèle partageant exactement la même base mécanique que la 365 GT4 2+2 présentée ici, sont actuellement autour des 100 000 Euros.. 

Souvent les valeurs "de marchés" ne sont pas pertinentes, c'est ici le cas, la cote de la 365 GT4 2+2 a été vraisemblablement limitée par celle des 400i (injection) et des versions à boîte automatique, plus modernes mais de valeur moindre pour les collectionneurs.  Cette confusion, qui peu à peu se dissipe, détermine encore, mais pour combien de temps, une valeur étonnamment raisonnable pour ce modèle extraordinaire, parfois décrit comme une Daytona 4 places ...

La 365 est bien sur le choix qui s'impose, comparé aux 400, 400 I et 412, les six carburateurs double-corps, la boite à 5 rapports, mécanique, la ligne la plus pure, la version la plus légère et la plus rare, les écarts de valeurs se creusent et vont s'accentuer.

La 365 GT 4 2+2 (1972/1976) constitue bien l'un des choix les plus judicieux, pour ne pas dire une véritable aubaine, bien que très rare, c'est actuellement la plus abordable de toutes les Ferrari à moteur V12. Pour ceux qui comprendront, avant que l'offre se raréfie, et que les prix changent d'échelle."

Nous n'y changerions pas une ligne aujourd'hui, seuls les valeurs ont considérablement évolué, comme nous le pensions. 

 

  Chef d'œuvre classique, sa beauté s'affirme au fil des années, la FERRARI 365 GT4 2+2, est une rareté, seulement 525 exemplaires de ces trésors ont été construits, il est difficile aujourd'hui de savoir précisément combien de ces merveilleuses automobiles, longtemps incomprises du grand public, ont survécu.

Prix : [ trop tard ]


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